A quelques mois d’intervalle, le temps de voter un texte législatif pour prolonger l’état d’urgence, Le premier ministre a recours à des éléments de langage surprenant et inquiétant, inadaptés et maladroits.
Souvenons nous de son discours devant l’assemblée nationale où il avance l’hypothèse de l’utilisation d’armes chimiques ou biologiques par les terroristes (sans préciser les mesures de protection et de prévention); de l’interdiction de manifestations ou de rassemblements publics : Après les grèves et défilés des anti loi El Khomri, rassemblements “nuit debout” place de la Républque, on prépare l’accueil dans les fans zones pour la coupe européenne de football.
Dans le même temps, le ministre de l’intérieur annonce la mise en commun de moyens et la nouvelle gestion des forces d’intervention BRI, GIGN, RAID et organise aussitôt un exercise de crise en simulant une attaque dans la gare Montparnasse.
Après l’échec politique du projet de modification de la constitution autour de l’état d’urgence et de la déchéance de nationalité pour les crimes de terrorisme; que fait notre premier ministre averti, briefé par ses chargés de communication? Il compare les négociations en cours tant sur la loi travail que sur la refonte de l’UNEDIC à une prise d’otages, pointant du doigt l’attitude du MEDEF qui menace de se retirer. Chaque partie prenante cherche à imposer son point de vue et ses revendications; c’est la loi du genre du paritarisme et de la négociation. Pour autant il n’y a pas de passage en force tel que peut le faire un gouvernement avec le dispositif législatif du 49.3 pour faire adopter une loi contestée et amendée. Les députés et sénateurs pourraient tout autant arguer d’une prise d’otages de la repésentation nationale. Encore une maladresse ou le recours à des éléments de langage savamment orchestrés?