En ces heures un peu troubles en plein état d’urgence reconduit et alors que les politiques se réfèrent à De Gaulle, rappelons la citation:
“La réforme oui, la chienlit,non!”
Général De Gaulle
Il y a de quoi être surpris par les évènements actuels, le blocage des dépots de carburants voire des raffineries en plein état d’urgence.
L’état d’urgence va-t-il se transformer en couvre-feu ? Pour rétablir l’ordre public et la libre circulation entravée par les actions répétées, aux limites du harcèlement, d’un syndicat qui perd régulièrement, inexorablement de sa représentativité. S’il existe bien un droit de grève, il n’en existe pas moins un droit au travail. Comment une minorité peut-elle entraver le fonctionnement d’une entreprise, d’une société civile? Cela donne du sens et du grain à moudre au principe d’inversion de la hiérarchie des normes pour contourner l’hégémonie des syndicats. Curieuse stratégie poursuivie par ce syndicat, en pleine tentative de réforme du dialogue social;
d’un autre côté, curieuse attitude d’un gouvernement qui a recours au 49.3 pour faire passer ses lois en pleine explosion de sa majorité parlementaire. Un côté surréaliste voire Ubuesque. De part et d’autre, on nous prive de libertés: entre déni de la démocratie et abus de pouvoirs, la société civile est prise en otage et en sandwich ce qui la pousse à manifester debout et la nuit…
Il y avait un risque à dénaturer le projet de loi El Khomri portant sur la réforme du droit du travail. Le risque est aujourd’hui avéré et ce sont maintenant des mesures correctives voire de sauvegarde qu’il convient de mettre en place pour éviter une explosion sociale. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué…?